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Julien Sevenier

Le fléau des collecteurs fuyards pour la structure des immeubles anciens Marseillais

Lorsque nous pensons entretien d’un immeuble, nous allons spontanément penser au ravalement de façade et à l’entretien de la toiture pour éviter des infiltrations. Et si nous n’entretenons pas préventivement la toiture, l’occupant du dernier étage saura nous le rappeler à la première grosse pluie.


Il en sera de même en cas d’infiltration par la façade ou de fuite sur une colonne d’eau usée. Les dégâts visibles rapidement sont traités rapidement.


Cependant un sujet est souvent négligé dans les immeubles anciens, et surtout les immeubles Marseillais : la réfection des collecteurs et surtout lorsqu’ils sont enterrés.




Et c’est bien lorsqu’ils sont enterrés que la vétusté des collecteurs va poser problème puisque l’infiltration sera insidieuse et progressive sans conséquence visible immédiate.

On blâmera assez facilement un ancien cours d’eau ou des remontées capillaires pour expliquer la présence d’humidité dans les parties basses du mur du hall d’entrée.

Cependant qui peut imaginer qu’un collecteur en grès puisse être éternel. Ils ont souvent l’âge de la construction de l’immeuble. Pour le fameux trois-fenêtres-Marseillais ce sera 100 à 150 ans.


Une fuite durable et insidieuse pourra avoir des effets dévastateurs sur les fondations d’un immeuble ancien. D’ailleurs elle pourra aussi avoir un effet dévastateur sur l’immeuble voisin.


Il faut donc envisager un passage caméra préventif et des travaux de remplacement du collecteur. D’ailleurs en cas de fissuration du bâti, un ingénieur structure demandera toujours ce type d’investigations au préalable.


Si le remplacement du collecteur est nécessaire, il ne faut pas se le cacher, la réalisation de ce type de travaux est souvent complexe et coûteuse… Surtout lorsque cela va impacter sur un appartement occupé. C’est souvent le cas avec les appartements en « basses-offices » des immeubles Marseillais dans lequel passe le plus souvent un collecteur rejoignant les égouts.

Il faudra déposer tout le revêtement de l’appartement et le remettre et cela nécessitera forcément le relogement de l’occupant.


Il y a aussi souvent de mauvaises surprises : des réseaux sont parfois non visibles lors des investigations vidéos.


Il peut être envisagé d’éviter la réalisation de tranchées en réalisant des travaux de chemisage du collecteur dans certaines situations seulement.

Malheureusement ce procédé est couteux car il nécessite une organisation et un matériel complexe. Le coût est parfois identique entre les deux solutions, le chemisage ayant cependant moins d’impact pour les occupants.


Passer une caméra dans un collecteur c’est souvent comme réaliser un examen de santé passé un certain âge : on trouve souvent de mauvaises surprises. Mais comme en matière de santé, plus le problème est détecté tôt, plus les conséquences seront limitées sur la structure de l’immeuble.


Un passage caméra coutera environ 400 euros. La réfection d’un collecteur pourra atteindre les 10 à 20 000 euros pour un immeuble Marseillais traditionnel.


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