Une invasion récente dans les centres villes
Depuis quelques années les centres villes des grandes villes françaises, dont Marseille, font l’objet d’une invasion de punaises de lit.
Aucun lieu n’est épargné : les grands palaces parisiens, les cinémas et les immeubles d'habitation.
A Marseille l’hôpital de la Timone ou des écoles ont été concernés. Les premiers cas étaient signalés dans le quartier particulièrement touristique du vieux port et récemment on a pu constater une invasion dans le quartier du palais Longchamp où il n'est pas rare de voir des matelas abandonnés sur la voie publique avec la mention « attention punaise de lit. »
Dans les copropriétés que nous administrons des cas nous sont signalés mais pas systématiquement car il y a parfois un sentiment de honte alors que l’hygiène n’est pas en cause.
La punaise n’est pas dangereuse mais elle est source de nuisance et d’une qualité de vie dégradée : allergies, stress, insomnies, démangeaisons et même dépression. C’est devenu un sujet important à tel point que même certains partis politiques s’emparent du sujet.
Quelles obligations pour les copropriétés ?
Qu’en est il du droit et de l’efficacité pour le traitement des immeubles en copropriété.
Le syndic administre et gère les parties communes, nous sommes ici dans une infestation qui concerne les parties privatives et bien souvent quelques appartements uniquement. Aucun traitement des parties communes n’est nécessaire ni souhaitable car les punaises de lits se nichent dans les tissus et matelas des appartements et pas dans les cages d’escalier.
Aucun traitement préventif n'a démontré son efficacité.
La copropriété par l’intermédiaire de son syndic doit se contenter d’informer les occupants en cas de prolifération et de rappeler à tous les obligations légales en matière de salubrité des parties privatives.
Le syndic et le Conseil syndical peuvent envisager de proposer le passage d’un prestataire dont les frais de déplacement peuvent être mutualisés et répartis en fonction des appartements traités (et non pas dans les charges de copropriété aux tantièmes car il ne s'agit pas d'un problème de copropriété).
Si un immeuble est entièrement envahi le raisonnement sera évidemment différent et un traitement global pourra être nécessaires mais ce sont des cas marginaux.
Le problème est que bien souvent l’appartement source n’est pas connu et pas traité en l’absence des occupants et que l’intervention globale ne sera pas pertinente.
S’il est avéré qu’un appartement est à l’origine de l’invasion il pourra être envisagé une action judiciaire à l’encontre du copropriétaire responsable qui ne ferait rien.
Les punaises de lit dans les locations
Évoquons également le cas du copropriétaire bailleur et de son locataire. Que doit faire le bailleur si son locataire lui signale une infestation ?
En principe si la présence de punaise de lit est antérieure à l’entrée dans les lieux du locataire, c’est au propriétaire bailleur de prendre en charge l’intervention conformément à la loi Elan qui a modifié l'article 6 de la loi du 6 juillet 1989 « Le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé, exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites... »
En cours de bail … Il faut savoir au cas par cas si un voisin est infesté (auquel cas ce serait à la charge du propriétaire bailleur) ou si cela semble provenir du mode de vie du locataire qui revient de voyage ou dont l'hygiène serait douteuse.
Nous ne pouvons donc pas faire de généralité et de réponse simple.
Les prestataires et les prix
Vous pouvez faire appel aux prestataires habituels qui traitent les nuisibles. La Ville de Marseille communique sur demande des prestataires qui donnent satisfaction.
Il faut compter environ 100 à 300 euros pour le traitement d’un appartement en fonction de sa superficie.
En conclusion
L’important est la responsabilisation de chacun : un traitement rapide est indispensable. Pour cela il est souhaitable de signaler à ses voisins toute infestation afin qu'un traitement dans les premiers temps de la contamination puisse se faire le cas échéant.
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